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Affichage des articles du janvier, 2019

La mort des artistes .

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  On peut pardonner beaucoup à Michka Assayas : sa manie de décréter de façon péremptoire que tel artiste n'aurait jamais existé sans tel autre , son utilisation répétée - voire compulsive - des mêmes adjectifs ( "grinçant", "ricanant" en tête), sa volonté de réhabilitation des infréquentables ( mention toute particulière à l'effarante semaine consacrée au rock progressif ...).   Je ne mentionne pas ici l’amitié de l'auteur-animateur avec Bono , pour des raisons sur lesquelles je reviendrai peut-être à l'occasion sur ce blog.   Passons, donc .   Ce qui ne passe pas , en revanche , c'est le titre de l'émission de lundi soir : "Michel Legrand , un génie pop international".   Carrément ...   La  mort des artistes...   La mort a ceci de terrible qu'elle arrache à sa famille un être cher mais n'emporte pas pour autant avec elle dans le néant l’œuvre de celui-ci. Ainsi devrons-nous continuer à subir les agressions son

Il miracolo.

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  Annoncée par de nombreux journaux comme une série événement , "Il Miracolo" peine tout d'abord beaucoup à soutenir la comparaison - inévitable- avec le magistral "Les revenants" de Fabrice Gobert :  c'est esthétisant, un peu prétentieux et surtout très prévisible ( le coup du prêtre égaré qui rencontre la rédemption ...). Les deux premiers épisodes sont  donc assez poussifs et se concluent par un plan sidérant de ridicule, à faire passer Olivier Marchal pour David Lynch . On n' est pas prêts d'oublier cette grand-mère et sa mouche ... Mais,  de la même façon qu'à partir de la page 60 De si jolis chevaux se révèle être un roman extraordinaire ,   à partir du troisième épisode "Il miracolo" devient passionnant . Une mention toute particulière aux acteurs , pour la plupart époustouflants ( Carmelo Macri est fabuleux)  , qui jouent parfaitement la montée en tension de l'intrigue . Même Tommasso Ragno - sosie improbable de P

Post Malone, Swae Lee - Sunflower .

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Il est possible que je sois peut-être parfois un peu excessif ( cf le titre du billet précédent ...) mais si je dois me reconnaître une qualité c'est d'éviter de tomber dans l'inévitable "c'était mieux avant " ( formule qu'on peut souvent  entendre dans la bouche de ceux qui vont voir en concert de vieilles gloires offrant souvent un spectacle pathétique ... ). Non, ce n'était pas mieux avant . Avant , c'était avant , c'est tout . Peut-être que si j'avais quinze ans j'aimerais bien Orelsan . Moi ,je trouve qu'Orelsan c'est très poussif , très fatigant ,mais ça n'a rien à voir avec l'évolution de la musique aujourd'hui . Pour preuve, ces deux  petits jeunes qui cartonnent ( des millions de vue sur youtube ). En fan absolu de Marvin Gaye , j'ai décidé de ne pas m'enfermer dans des certitudes de vieux con en décrétant une bonne fois pour toutes que jamais il n'y aurait un nouveau Marvin Gaye . Ce titr

En deuil.

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En deuil, une fois de plus . Alors que l'excellent Fracas 64 consacre un billet à "Red Apple Falls" , Bill Calahan sort un énième album ( live cette fois-ci ) qui confirme le décès de l'auteur du magnifique "to be of use" : voix spectrale , désincarnée, quasi congelée.  Ennui .  Tristesse . Hérédité ? Oui , hérédité : tout comme la grand-mère du film du même nom , Joanna Newsom a dû prendre possession du corps de Bill . Ou alors il se fout de la gueule de tout le monde. Et tout le monde applaudit .

Angelo De Augustine - "You Needed Love, I Needed You (feat. Sufjan Stevens)" Live Version.

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Sufjan Stevens est parfait dans le rôle de John cale qui accompagne au piano . Quel dommage qu'Angelo De Augustine- qui tient ici le rôle de Nick Drake - ne soit pas à la hauteur ... Beau jeu de guitare , mélodie délicate , mais alors cette voix ...